Opération Banyarwanda – L’installation au Congo des populations Tutsis venus du Rwanda (Article + Vidéos d’archive)
Pendant la colonisation, les colons belges en quête de main d’œuvre pour l’industrie minière florissante du Katanga, ont recruté dans les provinces congolaises voisines ainsi que dans les pays voisins. C’est ainsi que des travailleurs sont recrutés au Ruanda-Urundi d’où ils sont amenés par avion sur l’aérodrome de Élisabethville. Ils commenceront par séjournés dans un camp d’acclimatation avant d’entrer dans les usines ou les mines. C’est ainsi qu’arriva le premier débarquement des Banyamulenge/Banyarwanda en 1930 au Congo.
‘’Opération Banyarwanda 1964’’.
Depuis 1961 des troubles et puis l’accession à l’indépendance du Rwanda ont obligé quelques 120.000 personnes pour la plupart des Batutsis à quitter le Rwanda. Ils se retrouvèrent des dizaines de milliers dans les pays limitrophes Ouganda, Burundi, Tanganyika, les provinces congolaises du Kivu. Ils étaient déracinés, sans force et il en mourait presque 100 par jour.
Les pays d’accueil eux-mêmes en proie aux difficultés liées à leurs indépendances font appel à la communauté internationale. Dès mars 1962, à la demande et de concert avec le Haut-Commissariat des Nations Unis aux Réfugiés, la Ligue des sociétés de la Croix-Rouge accepte de coordonner des programmes de secours. Ainsi débute la phase d’urgence de l’opération ‘’Il faut nourrir, vêtir, abriter, soigner’’.
Ne pouvant plus rentrer dans leur pays, on décide alors de leur donner les moyens de reprendre une vie normale. Le Haut-Commissariat des Nations Unis aux Réfugiés confie à la Ligue des sociétés de la Croix Rouge la responsabilité des opérations de réinstallation. Le siège de la délégation de la Ligue est installé à Bujumbura, capitale du Burundi au bord du lac Tanganyika.
Cette entreprise prendra 2 ans. La Ligue parlemente avec les réfugiés pour les emmener à accepter leur réinstallation et les convaincre que les terres qu’on leur offre sont bonnes. Au Kivu, la Ligue prend contact avec les chefs des régions où se trouve les terres que les autorités congolaises ont offertes. Il faut créer de bons rapports entre les populations locales et les nouveaux arrivants. Pour la Croix Rouge les réinstallations se feront au Burundi, dans la province congolaise du Kivu et au Tanganyika.
La sous délégation de la ligue s’installe à Bukavu à 80 Km des hautes montagnes du Kivu central. La Croix Rouge mettra sur pied son propre service d’entretien routier. C’est dans ces hautes montagnes qu’il faut conquérir cette terre promise, bâtir des villages et gagner des champs cultivables. C’est là qu’on a transporter camions après camions quelques 30.000 refugiés.
Les réfugiés vont alors y construire leurs villages. Ils devront se transformer, d’éleveurs ils deviendront alors cultivateurs; À chaque famille on a distribué de 3 à 5 hectares de terre. Près du centre de Mamba à 2.200 m d’altitude, on y a trouvé un marré providentiel que les agronomes décideront de drainer pour le rendre cultivable. Chaque famille en recevra 1/3 d’hectares, ainsi pour les réfugiés de Mamba, les récoltes n’étaient plus tributaires du climat. Ainsi les centres pour réfugiés s’organisèrent mieux et la vie commença à éclore. Il y eu un forgeron, un cordonnier, un tailleur… un menuisier qui construisit des tables, bancs et tableaux pour les écoles. C’est ainsi qu’il y eu de nouveau pour les enfants tutsis un chemin qui conduit vers l’école. Les réfugiés commencèrent à récolter les fruits de ce qu’ils avaient semer et ils reçurent du bétail pour une autosuffisance complète et leur autonomie.
Ces descendants de réfugiés tutsis venus du Rwanda forment aujourd’hui une population, bien intégrée à côté des ethnies congolaises autochtones.
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