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Congo History

Architecture du Congo de l’époque coloniale

Cette collection du Musée Royal pour l’Afrique Centrale nous permet de voyager dans le temps et de découvrir l’architecture développée entre 1885 et 1940 par les colons. Les différents clichés nous permettent de nous imaginer à quoi pouvait ressembler la vie durant cette époque dans le Congo belge.


La banque du Congo belge à Boma


En 1912, le célèbre architecte Adolf Puissant conçut ce siège de la banque du Congo belge à Boma. Décrit par les sources de l’époque comme ‘le plus bel édifice de tout le Congo’, ce projet était censé inaugurer une nouvelle ère où le bon goût viendrait enrichir la construction purement utilitaire. Le bâtiment illustre de façon frappante comment l’architecture des premiers bâtiments publics de la colonie s’inspirait encore de la typologie du bungalow colonial.

@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.1845


Les magasins ELAKAT à Elisabethville

Ce bâtiment, situé au coeur du centre commercial de Lubumbashi, date du milieu des années 20. Il s’agit d’un bel exemple du style Art déco qui venait d’être adopté au Katanga. L’acronyme Elakat signifie Compagnie d’Élevage et d’Alimentation du Katanga, une entreprise fondée en 1925 par Bernett Smith, un Russe qui, avant de s’établir au Congo, avait fait carrière en Afrique du Sud et l’ancienne Rhodésie comme boucher et marchand de bétail.

@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.2702


L’église Saint-Jean à Lubumbashi


Avec sa géométrie simple et une cour intérieure rythmée par des travées en béton, l’église Saint-Jean à Lubumbashi appartient à une nouvelle architecture de mission moderne adoptée dans l’entre-deux-guerres au Congo, en remplacement du style néogothique en vigueur à l’époque. Le projet fut conçu par l’architecte local Julien Caen qui réalisa à la fin des années 20 plusieurs projets qui déterminent jusqu’à ce jour le paysage urbain de Lubumbashi.


@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.4088


La poste à Léopoldville


Ce bâtiment de La Poste à Kinshasa fut réalisé entre 1916 et 1918 par l’architecte Gaston Boghemans. Il illustre comment une approche architecturale et un langage formel classiques devaient être transformés pour répondre aux exigences locales telles que le climat tropical ou l’expertise disponible en matière de construction. Le bâtiment de La Poste fait partie des rares bâtiments coloniaux qui ont été démolis.


@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.632


La gare d’Elisabethville


La gare à Lubumbashi, l’ancienne Elisabethville. Le bâtiment a été construit fin des années vingt en style Art déco caractéristique des bâtiments publics de l’époque au Katanga. Pour quiconque voyageait à partir du Sud ou de l’Est vers le Congo par les chemins de fer en partant respectivement du Cap, Afrique du Sud, ou de Beria, au Mozambique, la gare faisait office de “porte” sur la ville.


@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.520


Habitation d’un colon


Avec des meubles, une décoration intérieure, des tableaux, des photos et des bibelots, le colonial blanc aménageait à l’intérieur de son logement souvent un chez-soi, un environnement qui maintenait vivace de façon explicite les souvenirs de la vie familière en Belgique. Simultanément, la présence du personnel de maison africain rendait cette illusion particulièrement fragile : en effet, le logement était l’endroit par excellence où la rencontre avec ‘l’autre colonial’ était toujours présente de façon tangible. (Lieu: Lusambo, Kasai).


@Photographe: Ernest Gourdinne / Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.1391


Habitation en bois d’un agent territorial au Nord-Kivu


Cette habitation en bois d’un Agent Territorial (A.T.) montre que les conditions de vie des fonctionnaires coloniaux étaient souvent très rudimentaires. Il existe de nombreux témoignages de jeunes fonctionnaires qui venaient s’établir avec leur famille dans la colonie et se retrouvaient dans un environnement qui ne correspondait absolument pas avec la vie paradisiaque dans “le Congo” comme on le leur avait été décrite dans la métropole.

@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.4586


Habitation en briques construite par des jeunes congolais


La photo montre un groupe de jeunes Congolais, la truelle à la main, posant devant une habitation en briques avec étage. Il s’agit probablement d’apprentis maçons d’un frère missionnaire (figure à droite), puisqu’une mission importante s’était établiee à Tumba. La main-d’oeuvre congolaise spécialisée était une denrée très recherchée pour le développement d’une mission et son travail constituait souvent aussi une source importante de revenus. Mais ce qui frappe aujourd’hui surtout dans cette image, c’est l’âge particulièrement jeune de ces maçons. (Lieu: Bas-Congo).


@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.2159


Habitation de type bungalow tropical


Cette habitation présente toutes les caractéristiques du “bungalow tropical” de la fin du XIXe siècle : une construction surélevée qui protège les pièces contre les vapeurs du sol supposées nuisantes ; une toiture avec cheminée pour dégager l’air intérieur chaud ; une véranda ou “barza” dans le jargon colonial, qui permettait de vivre à l’extérieur, tout en étant protégé du soleil et de la pluie. Les rideaux, les volets en bambou, etc., conféraient souvent à la “barza” un aspect improvisé.


@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.4803


Habitation type de fonctionnaires coloniaux


Cette habitation type à Boma, désignée dans les sources officielles comme type CM 6, était destinée aux fonctionnaires coloniaux. Elle a été conçue dans les années 1910 par des architectes du Service des Travaux Publics, et utilisait des éléments métalliques. En ce qui concerne l’aménagement, elle s’inspirait toujours de la typologie du “bungalow tropical” de la fin du XIXe siècle, avec la véranda caractéristique, la “barza” dans le jargon colonial. On trouve de nos jours encore ce type d’habitation dans plusieurs villes au Congo.


@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.2385


L’hôpital du C.C.F.C à Matadi


Avec le développement urbain de Matadi dans les années 1910, les soins de santé prirent de plus en plus d’importance, surtout parce que les villes portuaires présentaient un risque particulier de contamination. Sur le haut plateau de Kinkanda, loin du centre-ville et du port, la Compagnie du Chemin de fer du Congo belge construisit en 1914 un complexe hospitalier isolé. L’église à côté indique qu’au Congo, la mission et les soins de santé allaient encore souvent la main dans la main.


@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.3222


Hôpital pour Africains à Boma


L’hôpital pour Africains ouvrit ses portes à Boma en 1904. Le volumineux complexe se compose d’une série de pavillons élevés dans la pierre naturelle locale et offrait de la place à 150 lits pour une population totale de 4000 Africains. La construction de l’hôpital s’inscrivait dans les efforts consentis par Léopold II pour redorer le blason du régime colonial. Mais jusqu’au début des années 20, plusieurs visiteurs faisaient la critique de l’état lamentable de l’établissement.


@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.3072


Maisons modernes pour indigènes


Comme les quartiers africains des villes coloniales croissaient rapidement et étaient considérés comme un foyer potentiel de maladies et d’épidémies susceptibles de frapper la population blanche, le gouvernement colonial a commencé à porter son attention à partir de l’entre-deux-guerres aux logements des Africains. La politique était axée sur la discipline, le rendement et l’hygiène et produisit par conséquent souvent une architecture spartiate de dortoirs avec des murs en briques et des toits en tôle gondolée, sans le moindre confort. (Lieu: Kinshasa).


@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.2134


Modèle de dispensaire de l’époque coloniale


Les soins de santé constituaient un des fers de lance de la politique coloniale. Vers la fin des années 20, un réseau dense de postes médicaux (hôpitaux, dispensaires, etc.) avait été tissé sur le territoire congolais. Cette photo non datée du dispensaire à Bufulero montre que l’infrastructure médicale s’était bel et bien étendue jusque dans le moindre recoin de la colonie, mais que dans un grand nombre de cas, elle était aussi restée dans un état rudimentaire.


@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.3084


Papeterie Royale à Kinshasa


La papeterie “Royale” à Kinshasa rappelle le rôle important que les Portugais, mais également les Grecs et les Italiens, ont joué dans le commerce de détail colonial. La plupart du temps, ces commerces étaient établis dans des locaux commerciaux plutôt modestes aux abords du quartier européen. L’architecture soignée et l’emplacement de cet immeuble commercial au coeur du centre commercial de la capitale coloniale soulignent la position proéminente de la firme portugaise Nogueira & co dans la société coloniale.


@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.2504


Une rue à Boma


Cette vue de rue à Boma doit dater de 1914 et montre les premières habitations coloniales qui, tout en s’inspirant de la typologie des premiers bungalows, ont été entièrement réalisées en béton. L’utilisation croissante de ce nouveau matériau de construction est liée à la naissance de l’industrie locale du ciment au Congo. Le béton permettrait aussi au cours des années suivantes de réaliser une architecture plus en phase avec les courants en vogue à l’époque dans la métropole.


@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.2360


Rue de Matadi


Cette vue urbaine de Matadi du début des années 30 montre à l’avant-plan des bungalows coloniaux avec derrière l’Hôtel Métropole, tout juste achevé, la première construction en hauteur dans la colonie belge réalisée d’après les plans de l’architecte Ernest Callebout. Il offrait un confort selon les normes américaines de l’époque. Dans les guides touristiques des années 50, l’hôtel, qui était un lieu de rencontre important pour la communauté blanche locale, était qualifié de “palazzo florentin”.


@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.2420


Salon de malades de l’hôpital Reine Élisabeth à Léopoldville


Entre 1928 et 1934, le gouvernement colonial réalisa à Léopoldville une nouvelle facilité médicale pour la communauté blanche, l’hôpital Reine Elisabeth. Le complexe était conçu d’après le modèle belge de l’époque comme un ensemble de pavillons séparés et offrait un confort équivalent à celui des établissements de la métropole. Celui qui était admis dans le ‘salon des malades’, pouvait se croire hors du Congo pendant un court moment.

@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.3413


Le transport du matériel de construction


On sait que durant l’époque initiale de la colonisation belge, les bâtiments étaient souvent réalisés en éléments préfabriqués au Katanga. Ceux-ci ne provenaient généralement pas de la métropole, mais furent importés par le rail à partir de l’ancienne Rhodésie ou même de l’Afrique du Sud. Cette photo montre l’opération logistique requise pour la mise en œuvre d’une construction en préfab. Elle évoque le rôle crucial que les Congolais y ont joué.

@Photographe: Edmond Leplae (1868-1941) / @Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.1819


Village de travailleurs de l’Union Minière


Au cours de l’entre-deux-guerres, l’Union Minière du Haut Katanga construisit différents camps de travail à grande échelle. L’entreprise avait en effet conscience de l’importance de logements hygiéniques pour garantir la productivité de son potentiel de main-d’oeuvre et faire baisser le taux élevé de mortalité. Avec leurs rangées rigoureusement alignées de logements le plus souvent très sobres, les camps de travail de l’U.M.H.K. constituent au sein de l’espace colonial un univers à part marqué par l’ordre, la propreté, la clarté et la discipline.

@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.2062


Projet de la résidence du gouverneur général 


Ce projet d’une nouvelle résidence pour le gouverneur général de 1924 illustre l’ambition de faire de Léopoldville une capitale monumentale. Le style évoque le musée du Congo à Tervuren, mais la coupole centrale est une réplique de celle qui chapeaute le palais royal à Bruxelles. Il a fallu attendre plus de 30 ans avant de voir démarrer le chantier de la résidence, mais dès 1928, une statue équestre de Léopold II fut élevée sur l’esplanade.

@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.2534


Mise en scène


Sous la direction du Père blanc Victor Roelens, la mission de Baudouinville, située sur le lac Tanganyika et fondée au tournant du siècle, se développa en un important centre d’évangélisation. L’imposante cathédrale de style néogothique qui domine le paysage et à laquelle on accède par un chemin en droite ligne, en témoigne. Cette mise en scène se retrouve dans un grand nombre de missions de l’époque.


@Source: Royal Museum for Central Africa / AP.0.1.4117

 

Sources:

@Royal Museum For Central Africa

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